jeudi 31 décembre 2009

Cocktail chez Mademoiselle

L’équipe du film
Deuxième long-métrage de l’année consacré à Gabrielle Chanel, Coco Chanel & Igor Stravinsky est basé sur un scénario de Chris Greenhalgh d’après son propre roman Coco & Igor.
A la réalisation, Jan Kounen (99 francs, 2007 ; Blueberry, 2004 ; Doberman, 1997) rapporte un épisode de la vie de Coco postérieur à celui décrit par Anne Fontaine dans Coco avant Chanel.

L’histoire
Paris, 1913, Igor Stravinsky (Mads Mikkelsen) qui présente le Sacre du Printemps au Théâtre des Champs-Élysées provoque un tollé général. Coco Chanel (Anna Mouglalis) fait partie du public mais ne fera la connaissance de l’artiste que sept ans plus tard, à la fin de la révolution russe. Stravinsky est alors réfugié à Paris. Chanel, quant à elle, vient de perdre Boy Capel. Elle propose au compositeur de venir travailler dans sa maison de Garches, avec femme et enfants.

Mon avis
Une liaison explosive entre deux artistes modernes ; voilà a priori un sujet alléchant.
Pourtant, la réalisation de Jan Kounen, un peu sage pour de tels personnages, freine l’adhésion du spectateur. La force de ce film ne repose que sur les épaules des principaux comédiens.
Egérie de Chanel, Anna Mouglalis est une femme ravissante, une actrice captivante qui exsude le mystère. La sensualité de sa voix la rend presque animale.
Quel feu d’artifice si la Coco de Kounen avait rencontré le Capel de Fontaine (Alessandro Nivola) !

Date de sortie
30 décembre 2009

Appréciation
2 étoiles (sur 5)

dimanche 27 décembre 2009

Pom pom pom pom

L’équipe du film
Le romantisme sied au britannique Joe Wright qui accomplit une transposition raffinée de Pride and prejudice (Orgueil et préjugé) de Jane Austen en 2006 et de Expiation (Reviens-moi) de Ian McEwan en 2008. Pour Le soliste, Wright bondit dans les années 2000 afin de retracer le parcours de Steve Lopez à partir de son autobiographie The soloist: a lost dream, an unlikely friendship, and the redemptive power of music (Penguin books, 2008).

L’histoire
Fasciné par la musique qu'un sans-abri (Jamie Foxx) tire de son violon à deux cordes, Steve Lopez (Robert Downey Jr), chroniqueur au Los Angeles Times, enquête et découvre qu’il s’agit de Nathaniel Ayers, violoncelliste surdoué fanatique de Beethoven, qui quitta précipitamment la Juilliard School de New York à cause de sa schizophrénie.

Mon avis
Qui s’attendait à un duo colossal restera sur sa faim. Jamie Foxx se fait manger tout cru par Robert Downey Jr.
Immergé dans le quartier de Skid row à Los Angeles, Steve Lopez navigue en solo au milieu d’une Cour des miracles de 10 000 personnes (la plus forte concentration de sdf de tous les Etat-Unis).
En proie à de multiples interrogations existentielles, il cherche à aider Nathaniel, à entrer dans son univers, à se changer en ami.
« Qu’il est difficile d’aimer.
Qu’il est difficile
. »

Date de sortie
23 décembre 2009

Appréciation
2 étoiles (sur 5)

jeudi 17 décembre 2009

Sous le signe du lien

L’équipe du film
Avatar, blockbuster pro-écolo de James Cameron sort en plein Sommet de Copenhague. Alors que les dirigeants du monde entier peinent à surmonter leurs divergences d’intérêts et à trouver des solutions au réchauffement climatique, plus de 300 millions de dollars (hors marketing) ont été dépensés pour ce film.
Force est de constater que le monde ne tourne pas rond.

L’histoire
Jake Sully (Sam Worthington), ancien Marine, part pour Pandora où il prend possession de l’avatar Na’vi de son frère jumeau mort. L’avatar permet à un humain de lier son esprit à un corps biologique commandé à distance et capable de survivre dans l’atmosphère de cette planète. A des années-lumière de la Terre, le peuple des Na’vi s'est implanté sur un gisement de minerai précieux, convoité par de puissants groupes industriels.
L’environnement de Pandora, le peuple Na’vi et en particulier Neytiri, seront le théâtre de la renaissance de Jake.

Mon avis
Si la prouesse graphique est incontestable (la faune et la flore de Pandora nous plongent dans un univers onirique fabuleux), l’intérêt de ce western de science-fiction l’est beaucoup moins.
Avatar présente les défauts d’une superproduction américaine : un manichéisme permanent (le diabolique GI Joe bodybuildé décérébré face à une Pocahontas panthéiste anticolonialiste) associé à un mélange de messages basiques amenés avec la délicatesse d’un 33 tonnes (les arbres sont nos amis) pendant 2h40 de rédemption.
Une pincée de subtilité aurait été la bienvenue.

Date de sortie
16 décembre 2009

Appréciation
3 étoiles (sur 5)

jeudi 26 novembre 2009

Where is mum ?

L’équipe du film
Albert Dupontel excelle dans tous les domaines. D’abord humoriste, il crée des histoires courtes (Les sales histoires) pour Canal+ en 1990. S’ensuivent deux Sales spectacles dont les sketches ont marqué toute une génération : La reproduction, Rambo, Le bac, Trente millions de mamies
Au cinéma, il brille dans Serial Lover (James Huth, 1998), La maladie de Sachs (Michel Deville, 1999), Monique (Valérie Guignabodet, 2002), Le convoyeur (Nicolas Boukhrief, 2004), Un long dimanche de fiançailles (Jean-Pierre Jeunet, 2004), Fauteuils d’orchestre (Danièle Thompson, 2006), Président (Lionel Delplanque, 2006), Odette Toulemonde (Eric-Emmanuel Schmitt, 2007), Deux jours à tuer (Jean Becker, 2008)…
Derrière la caméra, son espièglerie n’a pas de limite. 1999 : Le créateur. 2006 : Enfermés dehors. 2009 : Le vilain, aux vignettes léchées et aux personnages de cartoon farfelus.
Mais à ce jour, rien ni personne n’a égalé Bernie (1996), gigantesque facétie poétique inclassable, ovni de tous les temps.

L’histoire
Braqueur de banque, le vilain Sidney se réfugie chez sa mère Maniette (Catherine Frot, impeccable) qu’il n’a pas vue depuis vingt ans. La vieille femme pense que Dieu ne la rappellera à lui que lorsqu’elle aura remis son unique rejeton sur le droit chemin.

Mon avis
A
la folie, à la grimace et à la farce,
Levons nos verres. Trinquons à l’imagination
Bouillonnante, foisonnante d’un trublion.
Entouré de canaris, chats, tortues ; comparses
Rectifiés, Dupontel joue, jacasse et se marre
Tel un enfant dans un corps grand : un être à part.

Date de sortie
25 novembre 2009

Appréciation
4 étoiles (sur 5)

lundi 9 novembre 2009

Les Sous-doués au Châtelet

L’équipe du film
Pourquoi François Berléand singe-t-il Louis de Funès ? La direction d’acteur de Radu Mihaileanu (qui a loupé sa comédie) y serait-elle pour quelque chose ? Dans ce gloubiboulga, seul Dimitry Nazarov (Sacha Grossman) trouve grâce à mes yeux.

L’histoire
Sous Brejnev, Andrei Filipov (Alexeï Guskov) est passé de chef d’orchestre du Bolchoï à homme de ménage. Trente ans plus tard, il intercepte une invitation du Théâtre du Châtelet conviant le Bolchoï à venir jouer à Paris. Et s’il ressuscitait son orchestre ?

Mon avis
Des stéréotypes sur les juifs, les tsiganes, les communistes, en veux-tu ? En voilà.
Du grotesque affligeant, plein de bons sentiments, en veux-tu ? En voilà.
Puis soudain Tchaïkovski. Piotr Ilitch Tchaïkovski et son sublimissime Concerto pour violon en ré majeur. Et ce qui n’était que brouillard devient clarté.
Vous l’avez compris, l’étoile de ce téléfilm c’est Tchaïkovski, alors flattez-vous les écoutilles chez vous.

Date de sortie
04 novembre 2009

Appréciation
1 étoile (sur 5)

dimanche 1 novembre 2009

Un frigidaire, un joli scooter, un atomixer et du Dunlopillo

L’équipe du film
Delicatessen (1991), La cité des enfants perdus (1995), Le fabuleux destin d’Amélie Poulain (2001), Un long dimanche de fiançailles (2004)… On ne présente plus Jean-Pierre Jeunet qui s’est payé le luxe de travailler aux States (Alien, la résurrection, 1997).

L’histoire
Bazil (Dany Boon) fomente la discorde entre deux marchands d’armes afin de se venger (l’un est responsable de la mort de son père, à l’autre il doit la balle logée dans sa caboche). Une équipe de bric et de broc (Julie Ferrier, Dominique Pinon, Omar Sy, Yolande Moreau, Michel Cremades…) va l’aider à mener à bien son entreprise.

Mon avis
Nulle trouvaille qui vaille ni qui aille
A ce quincaillier.
Ça manque d’air pour un inventaire
Inventif détaillé.
Y’a un couac dans la mécanique
Du micmac.

Date de sortie
28 octobre 2009

Appréciation
2 étoiles (sur 5)

mercredi 28 octobre 2009

Man in the mirror

L’équipe du film
Kenny Ortega, directeur artistique de Michael Jackson, dresse une chronique des mois d’avril à juin 2009. This is it est le fruit d’une centaine d’heures de séquences tournées en coulisses.

L’histoire
Le spectateur a accès à la préparation des concerts qui devaient marquer la fin de la carrière scénique du Roi de la pop.

Mon avis
Difficile de se prononcer sur la qualité d’un film qui consiste en vérité en un judicieux montage. Mais le travail est fait correctement et met en lumière l’immense talent de Michael Jackson.
De MJ se dégagent beaucoup de perfectionnisme et de bienveillance. Bien que "chaleureux", il laisse pourtant l’impression d’un être inaccessible, un créateur grandiose. On sent l’intense émotion des danseurs de pouvoir travailler avec un génie.
Ces concerts seraient devenus mythiques, ce film est bouleversant.
Chapeau !

Date de sortie
28 octobre 2009

Appréciation
4 étoiles (sur 5)

mercredi 14 octobre 2009

Tel épris qui croit éprendre

L’équipe du film
Mademoiselle Chambon est le premier roman d’Eric Holder porté à l’écran. Stéphane Brizé réunit Sandrine Kiberlain et Vincent Lindon qui formèrent autrefois un couple à la ville. Autre couple et autre adaptation d’une œuvre d’Eric Holder : Sophie Marceau et Christophe Lambert seront dirigés dans L’homme de chevet par Alain Monne (sortie cette année).

L’histoire
Mademoiselle Chambon fait la connaissance de Jean, le père d’un de ses élèves et leur coeur fait boum. Véronique est libre mais Jean est marié et sa femme lui annonce qu’elle attend un deuxième enfant. Quelle voie va-t-il embrasser ?

Mon avis
Peu de mots dans cet éloge de la lenteur, mais beaucoup d’intensité dans la communication non-verbale.
Qu’est-ce qui émeut ces personnages ?
Le son du violon ? Une nuque offerte ? Des bras musclés ? Une proximité indicible ?
Qu’est-ce qui les renverse au point de devenir essentiel ?
Le mot de la fin est laissé à Barbara : "Quel joli temps pour se dire au revoir". Au revoir à l'autre et à soi-même ?

Date de sortie
14 octobre 2009

Appréciation
2 étoiles (sur 5)

lundi 12 octobre 2009

J'ai mal

L’équipe du film
Plus de 20 ans après la version originale d’Alan Parker et la série télévisée cultissime de Christopher Gore, Kevin Tanchaoren ose un remake de Fame. Croisons les doigts pour qu’il envisage une reconversion professionnelle.

L’histoire
La sélection à l’entrée de la prestigieuse High School of Performing Arts de New York est rude. Mais à l’issue des quatre années du cursus, comédiens, musiciens, danseurs… seront devenus de véritables artistes.

Mon avis
Comédie musicale avant-gardiste puisque dépourvue de chorégraphies et de comédiens, Fame 2009 met en scène de misérables "performances" scéniques exécutées (au sens propre comme au figuré) par des pantins sans épaisseur.
Ne nous attardons pas sur le découpage du film. Son réalisateur aurait été bien inspiré de suivre les cours de l’école dont il parle…
Grosse déception.

Date de sortie
07 octobre 2009

Appréciation
1 étoile (sur 5)

vendredi 2 octobre 2009

Supercalifragilisticexpedelilicieux

L’équipe du film
Adam Elliot a remporté, en 2004, l’oscar du meilleur court métrage pour Harvie Krumpet. Il lui a fallu cinq années pour réaliser Mary and Max. Ce film de 92 minutes contient
132 480 images. Il a nécessité la fabrication de 212 marionnettes, 1 026 bouches, 132 décors, 475 accessoires miniatures, 147 costumes.
73 kilos de pâte à modeler ont été magnifiés.

L’histoire
Un narrateur (Barry Humphries) raconte l’amitié par correspondance qui unit, pendant 20 ans, une fillette originaire d’Australie (Toni Colette) à un new-yorkais de 36 ans son aîné (Philip Seymour Hoffman). N’en dévoilons surtout pas davantage.

Mon avis
Cette tragicomédie fourmille de bons mots, d’émotions fortes, de bonheurs indescriptibles. On oublie très vite qu’il s’agit d'un film d'animation tout en continuant d’être émerveillé par les détails. Le choix de la musique, utilisée avec parcimonie, est toujours habile.
Sans mièvrerie, Mary and Max parle de différence, d’acceptation de soi, de besoin d’amour.
Vive les relations épistolaires.
Et vive la poésie d’Adam Elliot.

Date de sortie
30 septembre 2009

Appréciation
5 étoiles (sur 5)

vendredi 18 septembre 2009

Grosse Bouffe a faim

L’équipe du film
Julie & Julia de Nora Ephron est basé sur Julie and Julia: My Year of Cooking Dangerously, roman de Julie Powell. Difficile pour la réalisatrice de comédies romantiques (Nuits blanches à Seattle, 1993 ; Vous avez un message, 1998) de se relever après le bide de Ma sorcière bien aimée (Nicole Kidman, 2005).

L’histoire
Julie (Amy Adams) fait le pari de réaliser, en 365 jours, les 524 recettes du livre de Julia Child (Meryl Streep), Mastering the art of french cooking et crée un blog pour relater son expérience. Ce challenge est l’occasion d’en apprendre davantage sur la chef cuisinière et animatrice télévisée qui vulgarisa la cuisine française aux Etats-Unis.

Mon avis
Cordon bleu ceinture noire de gratin de pâtes, je ne pouvais passer à côté d’un film sur la cuisine. Mon temps aurait pourtant été mieux employé si j’avais fait autre chose (ma fameuse tarte banane-chocolat par exemple).
Meryl Streep a vraisemblablement cuisiné des champignons hallucinogènes pendant le tournage pour aboutir à cette effrayante caricature de Tootsie sous amphétamines.
Ce film est aussi plat qu’un soufflé raté (et je m’y connais !).

Date de sortie
16 septembre 2009

Appréciation
1 étoile (sur 5)

mercredi 16 septembre 2009

Poubelle la vie

L’équipe du film
Avant de réaliser Le syndrome du Titanic (qui fut d’abord un livre paru en 2004 aux éditions Calmann-Lévy), Nicolas Hulot et Jean-Albert Lièvre avaient déjà travaillé ensemble pour Ushuaia Nature.

L’histoire
" Ce film est davantage un appel à la raison et un acte politique qu'un documentaire sur la crise écologique. D'ailleurs, la " belle nature sauvage " est la grande absente ". Dixit Nicolas Hulot himself.

Mon avis
Plus qu’une œuvre cinématographique, Le syndrome du Titanic est un film de campagne (politique pas rurale).
Nicolas Hulot est en tournée de mobilisation des citoyens contre l’humiliation des plus pauvres, pour une répartition plus équitable des richesses, une meilleure préservation des ressources naturelles, une gestion des déchets plus intelligente, une réflexion géopolitique plus approfondie…
José Bové et Olivier Besancenot sortez de ce corps !
Sérieusement, sur le fond, le scénariste et narrateur nous demande de revenir à l’essentiel ; ce qui à mon humble avis est plutôt une bonne idée.
Sur la forme, les images se contentent d’illustrer un exposé. Elles n’ont pas d’existence propre, de légitimité indépendamment du discours.
Le syndrome du Titanic, ce n’est pas du cinéma, c'est la réalité.

Date de sortie
07 octobre 2009

Appréciation
2 étoiles (sur 5)

dimanche 6 septembre 2009

La maman des poissons elle est bien gentille

L’équipe du film
La production de ce long métrage, parrainé par Jean-Michel Cousteau, a duré 7 ans.
26 expéditions internationales ont potentialisé 1 500 heures de plongée en 200 heures d’images et 85 minutes de film.
Premier docu-fiction entièrement tourné en numérique HD et en 3D-relief, Voyage sous les mers bénéficie de la collaboration du Programme des Nations Unies pour l’Environnement.

L’histoire
Une tortue retourne sur la plage qui l’a vue naître pour pondre à son tour. Sur la route, elle croise des baleines à bosses, des requins taureau, des lamantins, des raies aigle, des dauphins tachetés… et la plus élégante des créatures : l’hippocampe feuillu.

Mon avis
C’est l’extase ! Cette plongée virtuelle est sensationnelle, bouleversante, fascinante. De quoi faire friser d’envie les cheveux de Nicolas Hulot !
Deux éléments ont malheureusement parasité mon plaisir : d’une part la voix niaise de Marion Cotillard qui arrive à faire passer une tortue pour une demeurée et d’autre part l’absence d’indications géographiques.
Nombre d’espèces aperçues dans ce documentaire affichent un statut préoccupant (le requin baleine), sont en danger (la tortue de mer) ou en voie de disparition (le rorqual).
Arrêtons le massacre.
http://www.oceanfutures.org/

Date de sortie
26 août 2009

Appréciation
4 étoiles (sur 5)

vendredi 4 septembre 2009

J’m’attendais pas à toi

L’équipe du film
Auteur, compositeur, interprète, Philippe Katerine est également acteur. Dans Les regrets (Cédric Kahn), il incarne, avec un réalisme saisissant, le personnage de Franck, has been alcoolique, beauf au look improbable échappé des années 70. Ca lui va comme un gant.

L’histoire
De retour dans son village natal, Mathieu (Yvan Attal) aperçoit Maya (Valéria Bruni Tedeschi) et la passion qui les avait dévorés quinze ans plus tôt renaît instantanément. Ne dirait-on pas la quatrième de couverture d’un roman Harlequin ?

Mon avis
Cédric Kahn ne fait pas avancer le schmilblick.
Après 1h45 de voyage en voiture et en train, on a le mal des transports amoureux.
Doit-on tenter d’échapper à la passion ?
A-t-on le droit de continuer sa vie l’air de rien ?
Peut-on prendre le risque de ne pas aller jusqu’au bout ? D’autant que, comme le soulignait Pierre Desproges : "La nostalgie c’est comme les coups de soleil : ça fait pas mal pendant, ça fait mal le soir.".

Date de sortie
02 septembre 2009

Appréciation
1 étoile (sur 5)

jeudi 20 août 2009

I want your scalp

L’équipe du film
La filmographie de Quentin Tarantino est souvent sanguinolente ; en témoignent les deux premiers volumes de Kill Bill (les troisième et quatrième sont en préparation). Inglorious basterds ne déroge pas à la règle sans toutefois être aussi audacieux que le mythique Pulp fiction (1994).
Prix d’interprétation masculine au dernier Festival de Cannes, Christoph Waltz surprend par l’étendue de ses capacités.

L’histoire
Au cours de la seconde guerre mondiale, le colonel nazi Hans Landa (Christoph Waltz) épargne Shosanna Dreyfus (Mélanie Laurent) dont il vient d’exterminer la famille. Quelques mois plus tard, leurs chemins se croisent à Paris où la jeune femme exploite une salle de cinéma. Pendant ce temps, le lieutenant Aldo Raine (Brad Pitt), manage un groupe de soldats juifs américains qui mènent des actions punitives contre les allemands.

Mon avis
Inglorious Basterds est à voir absolument en V.O. pour déguster l’accent so delicious de Brad Pitt, très fort en italien. Mais la variété des langues employées ne gomme pas l’absence cruelle de musique, inenvisageable à mon sens dans un Tarantino.
D'un point de vue artistique, c'est plus décoiffant qu’un épisode sur-vitaminé de Papa Schultz.
Divertissant.

Date de sortie
19 août 2009

Appréciation
2 étoiles (sur 5)

samedi 1 août 2009

On ira tous au Paradis

L’équipe du film
Pete Docter et Bob Petersen atteignent des sommets vertigineux dans la réalisation de film d’animation. Dans les allées du FIF de Cannes, on murmurait (à juste titre) que si Là-haut avait été présenté en compétition et non pas en ouverture du festival, il aurait remporté toutes les récompenses.

L’histoire
Harcelé par les promoteurs qui veulent construire d’immenses immeubles en lieu et place de sa maison, Carl Fredricksen décide de partir pour l’Amérique du Sud. Il s’envole donc pour la cascade Paradis où sa défunte épouse et lui-même avaient toujours rêvé de s’installer.

Mon avis
Aventure, Beauté, Catharsis, Délicatesse, Emotion, Fantaisie, Générosité, Humour, Imagination, Jubilation, Karma, Légèreté, Magie, Nuance, Odyssée, Poésie, Questionnement, Rêve, Sensibilité, Talent, Union, Vaillance, Walt Disney, Xénophilie, Yin et yang. Tout cela, et bien plus encore, fait de Là-haut un film
Zénial !

Date de sortie
29 juillet 2009

Appréciation
5 étoiles (sur 5)

vendredi 31 juillet 2009

Moi vouloir toi

L’équipe du film
A Michael Mann, on doit Le dernier des Mohicans (1992, avec le ténébreux Daniel Day-Lewis), Ali (2002, Will Smith décapant dans le rôle titre), Collatéral (2004, Jamie Foxx–Tom Cruise, confrontation infernale) et Public ennemies (2009, Johnny Depp mou du genou, Marion Cotillard figurante bouffie et Alléluia Christian Bale dans la maîtrise absolue).

L’histoire
John Dillinger était un braqueur de banque qui sévissait dans les années 30 aux Etats-Unis. Poursuivi sans relâche par le fbi de John Edgar Hoover et en particulier Melvin Purvis, il n’était apparemment préoccupé que par sa dulcinée : Billie Frechette.

Mon avis
Pourtant bien parti, ce biopic tourne vite en histoire d’amour à l’eau de rose. Quid de la joute entre le hors-la-loi captivant et le justicier inflexible ? Le costume de John Dillinger paraît trop grand pour Johnny Depp. Cependant que Christian Bale, beau comme un camion, semble tout droit sorti d’un tableau de Jack Vettriano. La félicité engendrée par cette apparition est encore amplifiée par la douce voix de Billie Holliday (The man I love, Am I blue ?).
Ce n’est tout de même que du Canada dry™ de film de gangsters.

Date de sortie
08 juillet 2009

Appréciation
2 étoiles (sur 5)

samedi 25 juillet 2009

Figur-a-tif

L’équipe du film
Sarah Ferguson, duchesse d’York est à l’initiative de Victoria, les jeunes années d’une reine (Jean-Marc Vallée), produit par Graham King et Martin Scorsese.

L’histoire
Alors qu’elle n’a que 18 ans, Victoria accède au trône d’Angleterre.
Des politiciens à sa propre famille, tout le monde cherche à la manipuler.

Mon avis
Grâce aux 122 657 plans serrés du visage d’Emily Blunt (Victoria), on se rend bien compte que sa peau ne souffre d’aucune imperfection et que sa denture est parfaite (si si, le cinéma a vocation sanitaire).
Rupert Friend (Albert), quant à lui, pâtit d’un sévère problème de coiffure (et je sais de quoi je parle). Déjà dans Chéri (Stephen Frears, 2009), capillairement ça n’allait pas (sa coupe de cheveux -et son jeu- étaient pitoyables).
Bref, rien de notable.

Date de sortie
22 juillet 2009

Appréciation
1 étoile (sur 5)

samedi 18 juillet 2009

Magie, magie, et vos idées ont du génie

L’équipe du film
Chris Columbus (Harry Potter à l’école des sorciers, 2001 et La chambre des secrets, 2002), Alfonso Cuaron (Le prisonnier d’Azkaban, 2003) et Mike Newell (La coupe de feu, 2005) ont cédé la place à David Yates qui après L’ordre du phénix (2007), continue sur sa lancée avec Le prince de sang mêlé. Il sera également aux commandes de l’ultime épisode : Les reliques de la mort, partie 1 (prévue pour novembre 2010) et 2.

L’histoire
Il s’agit du 6ème tome du célèbre conte initiatique. Comment ça vous n’avez pas lu J.K. Rowling ?!?

Mon avis
D’un point de vue esthétique, rien à dire, la photographie est magnifique. Les Mangemorts font froid dans le dos. Les sorciers baignent dans une atmosphère inquiétante, troublante, très noire. Mais l’angoisse latente est allégée par les émois adolescents des jeunes héros et quelques passages amusants.
Toutefois, il manque une multitude d’événements cruciaux. Impossible en effet de traduire la richesse d’une œuvre littéraire en quelques heures.
Procurez-vous la version longue.

Date de sortie
15 juillet 2009

Appréciation
2 étoiles (sur 5)

La jérémiade en bandoulière

L’équipe du film
Film argentin de Martin Carranza et Victoria Galardi, Amorosa Soledad a été récompensé par le Prix du Jeune public au Festival de San Sebastian en 2008. C’est officiel : je ne suis plus jeune.

L’histoire
Une tranche de la vie de Soledad.

Mon avis
Soledad (Ines Efron) est jolie, gracieuse, fade et chiante.
Le film est à son image.
Une somme de petits riens qui fait un frêle pas grand-chose.

Date de sortie
08 juillet 2009

Appréciation
1 étoile (sur 5)

mardi 14 juillet 2009

Avoir un bon copain, voilà c’qu’il y a d’meilleur au monde

L’équipe du film
La différence entre L’Age de glace 3 - Le temps des dinosaures et les précédents numéros de la saga (sortis 2002 et 2006) est l’utilisation de la 3-D. Selon Carlos Saldhana, le réalisateur : "La 3-D nous a obligés à faire plus attention à la composition de l'image, au placement de la caméra et des personnages.".

L’histoire
Ellie et Manny sont sur le point de devenir parents lorsque Sid le paresseux s’attire les foudres d’une maman T.rex. Accompagnés du valeureux Diégo, le tigre aux dents de sabre, ils plongent dans un monde souterrain, inconnu et hostile. Déterminés à sauver leur ami, ils pourront compter sur l’aide providentielle de Buck, fouine obsessionnelle chasseuse de dinosaures. Pendant ce temps, Scrat est confronté à un cruel dilemme : la femme ou la noisette ?

Mon avis
La magie opère invariablement. Les animaux sont toujours aussi poilants (hahaha) et farfelus. Mais le tigre a perdu de sa superbe. Et je regrette de ne pas avoir été une nouvelle fois emportée par le pouvoir érotique de la voix de Vincent Cassel.
Véritable film dans le film, le récit des tribulations rocambolesques de Scrat est à la fois unique et universel.
Pour les enfants de 7 à 77 ans.

Date de sortie
03 juillet 2009

Appréciation
3 étoiles (sur 5)

vendredi 3 juillet 2009

Et ils sont là les Dunkerquois !

L’équipe du film
Aux Etats-Unis, en deux semaines d’exploitation, Hangover (titre original qui signifie "Gueule de bois") a rapporté plus de 100 millions de dollars de recette ; d’où une suite prévue pour 2011, toujours sous la houlette de Todd Phillips (Starsky et Hutch, 2004).
Les acteurs sont presque tous inconnus, exception faite de Bradley Copper (Phil) dont on avait remarqué le joli minois dans le navrant Ce que pensent les hommes (Ken Kwapis, 2009).

L’histoire
Quatre potes. Un enterrement de vie de garçon. Las Vegas. De l’alcool. De la drogue. Un milliard de possibilités.

Mon avis
Une fois de plus, on peut déplorer que la bande annonce ait dévoilé de nombreux gags. Mieux vaut arriver vierge de toute image à la projection de ce film potache, riche en rebondissements. Les auteurs ont fait preuve de beaucoup d’imagination pour offrir ce festival de pitreries, ce feu d’artifice de bouffonneries qui se termine en apothéose.
A souligner : l’interprétation grandiose de Zach Galifianakis (Alan), dépravé, décomplexé.
Décalé.

Date de sortie
24 juin 2009

Appréciation
3 étoiles (sur 5)

Decepti(c)on

L’équipe du film
1986, première apparition sur grand écran des jouets Transformers, lancés deux ans plus tôt par Hasbro aux Etats-Unis et Takara au Japon.
2007, Michael Bay (Bad boys, Armageddon, Pearl Harbor) signe un bon blockbuster, divertissant et bien réalisé.
2009, il tente les prolongations avec Transformers 2 : la revanche.
2011, Transformers 3 : le retour de la vengeance ? Non merci.

L’histoire
Sam (Shia Laboeuf) et Mikaela, sa fiancée décorative (Megan Fox), aident les gentils Autobots a poursuivre leur lutte contre les méchants Decepticons qui veulent anéantir le genre humain.

Mon avis
Séduite par le 1er volet des aventures de Bumblebee et ses amis, j’ai été très déçue par cette suite. Le scénario est à la fois plus mince et plus confus, les dialogues sont déplorables et les blagues extrêmement lourdes. Les robots se transforment trop rapidement à mon goût, on n'a pas le temps d'apprécier les effets spéciaux ou alors "je suis trop vieille pour ces conneries".
C’est répétitif et interminable.

Date de sortie
24 juin 2009

Appréciation
1 étoile (sur 5)

dimanche 21 juin 2009

Fais-moi une place

L’équipe du film
Fort du succès de Nos jours heureux (2006, Jean-Paul Rouve, Marilou Berry, Omar Sy, Joséphine de Meaux, Jean Benguigui), le duo Eric Tolédano-Olivier Nakache poursuit son exploration des relations humaines et de la vie en communauté. Les auteurs-réalisateurs de Tellement proches, ont à nouveau embarqué Omar Sy, Joséphine de Meaux et Jean Benguigui dans leur désopilante peinture au vitriol d’une famille folledingue.

L’histoire
En épousant Nathalie (Isabelle Carré), Alain (Vincent Elbaz) a hérité d’une "belle famille" et de tous ses travers. Son beau-frère Jean-Pierre (François-Xavier Demaison), marié à Catherine (Audrey Dana), élève ses filles comme des bêtes de concours, tandis que Roxane sa belle-sœur (Joséphine de Meaux) cherche toujours férocement le futur père de ses enfants.

Mon avis
Depuis Le premier jour du reste de ta vie (Remi Bezançon, 2008), les films français faisant l’apologie de la famille foisonnent. Tellement proches a le bon goût de n’être ni trop complaisant, ni trop moralisateur et d’exploiter au contraire avec malice les mésaventures familiales. Tout en abordant les questions de l’éducation des enfants, de la religion, des préjugés… Tolédano et Nakache esquissent d’exquises séquences cocasses et hilarantes.
Les protagonistes sont à la fois extrêmement drôles et terriblement émouvants. Audrey Dana est extraordinaire, à se rouler par terre.
Il y a du Buster Keaton en Vincent Elbaz.

Date de sortie
17 juin 2009

Appréciation
3 étoiles (sur 5)

vendredi 12 juin 2009

Sick bag

L’équipe du film
Auteure de pièces de théâtre et de romans, Amanda Sthers s’essaie à la réalisation avec Je vais te manquer. Essai non transformé malgré un alléchant casting (Patrick Mille, Anne Marivin, Pierre Arditi…).

L’histoire
Dans un aéroport parisien, plusieurs personnes vont vivre un moment crucial de leur existence.

Mon avis
Prenez 1 policier raciste, 1 émigré sans papier, 1 lesbienne, 1 romancier en panne d’inspiration, 1 mère malade suicidaire, 1 père célibataire et tous les clichés qui vont avec. Ajoutez une tonne de guimauve. Vous obtenez un kloug dégoulinant de bons sentiments, bien pensant jusqu’à l’écoeurement ; indigeste.
A déconseiller aux personnes diabétiques.

Date de sortie
10 juin 2009

Appréciation
1 étoile (sur 5)

samedi 6 juin 2009

Plus Bale de jour en jour

L’équipe du film
Merci au Pays de Galles pour Tenby, le bara brith, Dylan Thomas et Christian Bale. Le performer de The Machinist (Brad Anderson, 2005), l’un des meilleurs films au monde, est John Connor dans le 4ème opus de Terminator.

L’histoire
2018, John Connor doit protéger Kyle Reese des robots de Skynet pour que l’humanité ait une chance de gagner son combat contre les machines. Cette chance c’est lui, le chef de la résistance car Kyle est son père.

Mon avis
La photographie en camaïeu de gris rend difficile l’accès à ce film froid dont toute once d’espoir semble avoir disparu. Si l’on ignorait que Christian Bale avait d’ores et déjà signé pour les épisodes 5 et 6, on penserait qu’il meurt à la fin.
Néanmoins, la qualité des effets spéciaux mérite d’être saluée, avec une mention particulière aux motos-robots absolument fabuleuses. Les héros sont époustouflants. Sam Worthington (Marcus Wright) est à ce point talentueux qu’il vole la vedette à Christian Bale. Rrrrrrrrr.
Au final, l’ensemble reste assez inégal.

Date de sortie
3 juin 2009

Appréciation
2 étoiles (sur 5)

lundi 1 juin 2009

Le courage d'être soi

L’équipe du film
Mathilde Seigner retrouve Cécile Telerman, réalisatrice de Tout pour plaire (2005) qui pour Quelque chose à te dire s’est entourée d’Olivier Marchal, Pascal Elbé, Sophie Cattani, Patrick Chesnais et Charlotte Rampling.

L’histoire
Entre le père, la mère, les frères et les sœurs hoho ce n’est pas le bonheur.

Mon avis
Chacun cache ses fêlures de son mieux mais c’est parfois vouloir mettre un pansement sur une fracture ouverte. Tous les personnages en souffrance sont plausibles. Le scénario tient la route. Les dialogues sont fouillés. Certaines répliques résument à elles seules plusieurs ouvrages de théorie comportementale.
C’est loin d’être inintéressant.

Date de sortie
27 mai 2009

Appréciation
2 étoiles (sur 5)

Joséphine ange gardien

L’équipe du film
Palme d’or à Cannes en 2006 pour Le vent se lève, Ken Loach proposait cette année au jury d’Isabelle Huppert, sa première et très attendue comédie : Looking for Eric. L’essentiel n’est-il pas de participer ?

L’histoire
La vie d’Eric, postier et supporter de Manchester United, part à vau-l’eau. Qui de plus approprié que son idole, Eric Cantona, pour l’aider à revenir dans le match ?

Mon avis
L’aspect humoristique de cette ode à la carrière et à la personnalité du roi Eric, réside essentiellement dans les aphorismes du footballeur, à l’image du très célèbre : " Quand les mouettes suivent un chalutier, c'est parce qu'elles pensent que des sardines seront jetées à la mer ".
Ken Loach fait du Ken Loach en dressant un lourd portrait social que ne parvient pas à alléger la verve de Canto.
We are looking for the comedy…

Date de sortie
27 mai 2009

Appréciation
1 étoile (sur 5)

jeudi 21 mai 2009

Beaucoup de bruit pour rien

L’équipe du film
Parce qu’elle le vaut bien, Penelope Cruz joue Léna dans Etreintes brisées, présenté en compétition au 62ème FIF de Cannes. Actrice fétiche de Pedro Almodovar, elle a également travaillé avec lui dans En chair et en os (1997), Tout sur ma mère (1999), Volver (2006) et prochainement Lapiel que habito.

L’histoire
Réalisateur, Mateo Blanco (Lluis Homar) dirige Léna dont il s’éprend éperdument.
14 ans plus tard, aveugle et scénariste, celui qui s’appelle désormais Harry Caine, est amené à faire le récit de leur histoire d’amour.

Mon avis
Suffit-il d’être une beauté plastique pour être une grande actrice ?
Je dis non.
Suffit-il qu’un long-métrage soit signé Almodovar pour être un chef d’œuvre ?
Je dis non.
Suffit-il de multiplier les références aux classiques du cinéma (Etreintes brisées vient d’une scène de Voyage en Italie de Rossellini…) pour s’inscrire à son tour dans l’Histoire de cet art ?
Je dis non.
Je dis non non non et non au tapage médiatique qui accompagne la sortie de ce film sans surprise, au rythme languissant, qui manque de chaleur, de passion, d’émotion !
Qu’as-tu fait Pedro, toi qui m’as bouleversée avec Parle avec elle ?
La seule étoile de cette critique va à l’acteur principal.

Date de sortie
20 mai 2009

Appréciation
1 étoile (sur 5)

0 % de matière grise

L’équipe du film
Dans Confessions d’une accro du shopping, Isla Fisher (Rebecca Bloomwood) n’a pas exactement la même garde-robe que Sacha Baron Cohen (Borat), son compagnon dans la vie. Désolée pour les nostalgiques du minikini.

L’histoire
Becky Bloomwood adooooore le shopping. Acheteuse compulsive, elle doit faire face en permanence à des problèmes d’argent. Alors comment expliquer qu’un très séduisant rédacteur en chef de magazine économique l’embauche pour donner des conseils de gestion financière ?

Mon avis
L’histoire du roman de Sophie Kinsella a été remaniée avantageusement.
Le personnage principal est extra light mais dynamique et sympathique. Vous n’aurez pas de méningite en sortant de la projection de cette comédie mais vous bénéficierez à coup sûr d’une bonne gymnastique des zygomatiques.
Je vous laisse ; une irrépressible envie de faire flamber ma carte bancaire…

Date de sortie
20 mai 2009

Appréciation
2 étoiles (sur 5)

mercredi 20 mai 2009

Love boat

L’équipe du film
Après avoir brillé dans The big Lebowski (Joel Coen, 1998), Magnolia (Paul Thomas Anderson, 2000), La 25ème heure (Spike Lee, 2003), Truman Capote (Benett Miller, 2006)… l’immense Philip Seymour Hoffman endosse le costume d’une vedette de la radio dans Good morning England de Richard Curtis.

L’histoire
Alors que le gouvernement britannique tente par tous les moyens d’éradiquer les radios pirates, Carl est immergé au cœur de la plus célèbre d’entre elles. A bord du Radio Rock, il va goûter aux joies du sexe et du rock’n roll, en compagnie d’animateurs déjantés.

Mon avis
Quel plaisir de faire la connaissance de cette bande de joyeux drilles !
Cependant, la savoureuse galerie de portraits pittoresques ne parvient pas à palier la faiblesse du scénario.
La réussite du film tient plus à une b.o. de légende (qui donne envie de se trémousser sur son siège) qu’à une histoire solide car en 2h15, il ne se passe pas grand-chose…
C’est un comble pour un film hommage à la musique des années 60 que de manquer de rythme !

Date de sortie
6 mai 2009

Appréciation
2 étoiles (sur 5)

vendredi 8 mai 2009

Colin, par monts et par vaux

L’équipe du film
Easy Virtue (traduit en français par Un mariage de rêve) est à l’origine une pièce de théâtre écrite en 1924 par Noël Coward et adaptée pour la première fois au cinéma par Alfred Hitchcock. Aujourd’hui, c’est Stephan Elliott (réalisateur de Priscilla, folle du désert sorti en 1995) qui s’en empare.

L’histoire
Dans les années 20, le jeune John Whittaker sème la zizanie dans sa famille en faisant entrer le loup dans la bergerie en la personne de sa belle épouse.
Commence alors une lutte sans merci entre la belle-mère anglaise (Kristin Scott Thomas), traditionnellement coincée, et sa bru (Jessica Biel) américaine donc aux moeurs indécentes.
Ceci sous l’œil (et le verbe) acerbe de Mr Whittaker alias Colin Firth.

Mon avis
Jessica Biel rayonne dans cette comédie explosive où situations loufoques et sarcasmes jubilatoires s’enchaînent à un rythme enlevé.
De délicieusement caustique, the charming Colin passe à définitivement craquant quand il danse le tango.
Soulignons la bouffonnerie distinguée des personnages de second plan comme Furber le majordome (Kris Marshall vu dans Love actually).
Délectez-vous de cette farce, mais ne vous arrêtez pas là ; (re)lisez Tom Sharpe.

Date de sortie
6 mai 2009

Appréciation
3 étoiles (sur 5)

Zaboulette

L’équipe du film
Mars 2007, sortie d’Ensemble c’est tout, adaptation par Claude Berri du troisième roman d’Anna Gavalda. Deux ans plus tard c’est au tour de Je l’aimais d’être porté à l’écran, par Zabou Breitman.

L’histoire
Pierre (Daniel Auteuil) confie à sa belle-fille (Florence Loiret-Caille) qui vient d’être quittée, sa passion pour Mathilde (Marie-Josée Croze) jadis abandonnée au profit de son confort domestique et de son épouse délaissée. Mieux vaut être quittée que mal aimée, lui assure-t-il alors.

Mon avis
Claude Berri avait réalisé une œuvre émouvante, colorée de personnages attachants. Zabou Breitman a commis un téléfilm insipide, aussi plat que l’encéphalogramme de Kelly Bundy.
Marie-Josée Croze qui tombe éperdument amoureuse de Daniel Auteuil !?! C’est tout sauf crédible. D’ailleurs ni l’un ni l’autre ne semble transcendé par son personnage…
Personne ne parvient à faire de cette soi-disant passion amoureuse qui finit en banale histoire de lâcheté dramatiquement pathétique, un objet exceptionnel.
Sans Mathilde, Pierre se définit comme un mort vivant. Moi j’étais morte d’ennui.

Date de sortie
6 mai 2009

Appréciation
0 étoile (sur 5)

dimanche 3 mai 2009

Il a dû faire toutes les guerres de la vie

L’équipe du film
Gavin Hood, scénariste et réalisateur du dramatique Mon nom est Tsotsi sorti en 2006, s’attaque à un spin-off (c’est-à-dire une œuvre dérivée d’une autre) : X-Men origins : Wolverine. Le mutant aux griffes acérées est une nouvelle fois incarné par le testostéronique Hugh Jackman.
A suivre : le spin off sur Magnéto, prévu pour 2011.

L’histoire
L’Histoire des mutants commence véritablement avec celle de la transformation de Logan en Wolverine par le machiavélique général Stryker. Ce film raconte la vie de Wolverine avant sa rencontre avec le professeur Xavier ; il est chronologiquement antérieur à la trilogie X-Men.

Mon avis
Explication honnête et claire du « passé » de Wolfy (je l’appelle comme je veux ! Mais c’est vrai que du coup ça fait beaucoup moins viril…), ce spin off est un excellent film de genre qui commence par un générique formidable.
Les scènes de combat sont très bien orchestrées, graphiquement éblouissantes. Mais ce n’est pas qu’une histoire de muscles. Le scénario donne la part belle au duel fratricide entre Victor - Dents de sabre (charismatique Liev Schreiber), côté obscur des mutants et Wolverine, plus déchiré, plus tourmenté, bref, plus humain que jamais.
Un vrai régal.

Date de sortie
29 avril 2009

Appréciation
4 étoiles (sur 5)

Vivere per liberta

L’équipe du film
Les biopics (biographical pictures) sont à la mode. Edith Piaf, Jacques Mesrine, Françoise Sagan… ont nourri de récentes réalisations cinématographiques. Comment celle qui a libéré le corps des femmes aurait-elle pu y échapper ? Coco avant Chanel est une adaptation libre de L’irrégulière ou mon itinéraire Chanel signé Edmonde Charles-Roux. Anne Fontaine a donné le rôle de Coco à Audrey Tautou. Jan Kounen l’a quant à lui confié à Anna Mouglalis dans Chanel et Stravinsky, l’histoire secrète qui devrait sortir en fin d’année.

L’histoire
Orphelines, Gabrielle et Adrienne travaillent côte à côte comme couturières et chanteuses de beuglant. Pas facile d’exister quand on est une femme sans le sou au début du XXème siècle. Le jour où Adrienne quitte sa sœur pour vivre auprès d’un baron qui a promis de l’épouser, Gabrielle se met à jouer les apprenties courtisanes pour se réaliser. Gabrielle deviendra Coco Chanel grâce à sa détermination, sa singularité, son talent mais aussi ses rencontres et l’amour.

Mon avis
Que d’élégance et de sobriété dans ce film classique et classe d’une rare subtilité !
Le casting est parfait. Audrey Tautou est magistrale. Son regard et sa posture en disent plus que de longs discours. Benoît Poelvoorde (Etienne Balsan) est méconnaissable. Jamais je n’aurais pensé qu’il puisse jouer avec justesse et finesse (sans qu’il s’agisse du prénom de deux blondes à forte poitrine). Alessandro Nivola (Boy Capel) est magnétique, envoûtant, irrésistible. Seconds rôles féminins, Marie Gillain et Emanuelle Devos sont merveilleuses, comme à leur habitude.
C’est une réussite.

Date de sortie
22 avril 2009

Appréciation
3 étoiles (sur 5)

Il est bath' Hubert

L’équipe du film
Rio ne répond plus est le 2ème volet des aventures d’OSS 117 interprété par Jean Dujardin. A la réalisation on retrouve Michel Hazanavicius qui avait signé Le Caire, nid d’espions (sorti en avril 2006).

L’histoire
Douze ans après son intervention remarquable au Caire, Hubert Bonisseur de la Bath, le meilleur agent français (mais ce n’est pas à lui de le dire) a pour mission de récupérer un microfilm détenu par d’anciens nazis. Le Mossad, en la personne d’une charmante colonel, lui propose de s’associer.

Mon avis
Il est sexiste et raciste. Il se croit très séduisant alors qu’il est d’une lourdeur incommensurable.
Et pourtant sa bonne humeur contagieuse, son rire communicatif, ses cascades accidentelles font d’OSS 117 le plus irrésistible des agents secrets. Désopilant, Jean Dujardin s’éclate.
Les jeux de mots potaches et les scènes d’action improbables sont servis par une esthétique sixties extrêmement réussie et savamment dosée.
Les personnages secondaires, tel l'agent Trumendous (Ken Samuels) qui ne cesse de transpirer, rigoler et traiter son homologue français de « mother fucker », sont truculents.
Ne boudons pas notre plaisir.

Date de sortie
15 avril 2009

Appréciation
3 étoiles (sur 5)

Famille je vous hais

L’équipe du film
Jonathan Demme (oscarisé en 1991 pour le Silence des agneaux) fait de Anne Hathaway (Meilleures ennemies, Le diable s’habille en Prada, Le secret de Brokeback mountain…) la tête d’affiche de Rachel se marie.

L’histoire
Kim, en cure de désintoxication est autorisée à passer quelques jours en famille pour célébrer le mariage de sa sœur Rachel.

Mon avis
Dans la maison familiale, tout le monde met la main à la pâte dans une joyeuse effervescence. Les invités sont enjoués, les parents souriants, la musique omniprésente.
C’est chiant comme la pluie qui risque de ternir les festivités et annonce l’orage familial qui gronde. Les langues se délient, les douleurs éclatent.
L’interprétation de Anne Hathaway rappelle celle de Winona Ryder dans Une vie volée de James Mangold (sorti en 2000). Dommage.
C’est Rosemarie Dewitt (Rachel) qui porte le film.
C’est son talent à elle qui crève l’écran.
Pas besoin de forcer le trait. Juste jusque dans la souffrance, elle est éblouissante.
Malgré tout, quel mariage ennuyeux ! Et on ne peut même pas goûter au champagne…

Date de sortie
15 avril 2009

Appréciation
1 étoile (sur 5)