samedi 13 novembre 2010

Toi toi mon moi

L'équipe du film
Réalisation : Eric Lartigau
Avec : Romain Duris, Marina Foïs, Catherine Deneuve, Niels Arestrup

Date de sortie
03 novembre 2010

Appréciation
1 étoile (sur 5)

Les deux font l'impair

L'équipe du film
Réalisation : Todd Philips
Avec : Robert Downey Jr, Zach Galifianakis

Date de sortie
10 novembre 2010

Appréciation
1 étoile (sur 5)

dimanche 24 octobre 2010

Talk to me

L’équipe du film
Troisième réalisation de Guillaume Canet (après Mon idole, 2002 et Ne le dis à personne, 2006), Les petits mouchoirs rassemble Marion Cotillard, Gilles Lellouche, François Cluzet, Benoît Magimel, Laurent Lafitte…

L’histoire
Suite à un terrible accident de scooter, Ludovic (Jean Dujardin) est hospitalisé en soins intensifs. Ses amis Marie (nomade sexuelle), Vincent (paumé sexuel), Isabelle (insatisfaite sexuelle), Gilles (boulimique sexuel) et Antoine (romantique décérébré), partent en vacances chez Max (schizo-maniaco-psychotique) comme d'habitude.

Mon avis
Regarder un film de vacances qui met en scène des inconnus peut sembler fastidieux.
Quand il s’agit d’une "œuvre cinématographique" de 2h30 regroupant des personnages sans profondeur, ça tourne carrément au calvaire.
2h30 sans qu’aucun rôle n’évolue. 2h30 à endurer une bande de potes incultes et superficiels qui baisent, boivent, fument et mentent ; vive les vacances selon Guillaume Canet !
Mais le pire reste à venir. Soucieux de faire rire et pleurer (le réalisateur se targue d’offrir une comédie dramatique), Canet récupère quelques vieilles blagues de potaches qu’il enrobe d’une bande originale bouleversante. Facile dans ces conditions de faire pleurer un public conquis par le rabattage médiatique. Facile d’en remettre une couche avec des acteurs larmoyants dans un enterrement.
Mais la vraie émotion, celle qu’on ne génère pas avec un vieux tube, celle qui vous submerge au détour d’un plan renversant, celle qui vous colle au siège parce qu’on ne l’a pas vue venir, où est-elle ?
La recette d’un bon film ne réside pas forcément dans un casting éblouissant, un budget hors normes ou une campagne de communication omnipotente. Dans un premier temps ces éléments attirent les spectateurs soit, mais ce serait sans compter sur l’esprit critique qui les anime.
L’amitié par Guillaume Canet ? Une philosophie à deux balles qui donne envie de s’en tirer une.

Date de sortie
20 octobre 2010

Appréciation
1 étoile (sur 5)

dimanche 10 octobre 2010

Woody would peck her

L’équipe du film
La jolie affiche de You will meet a tall dark stranger rappelle la couverture de Un pour deux de Martin Winckler (Calmann-Lévy, 2008), illustrée par Nejib Belhadj Kacem.

L’histoire
Par peur de vieillir, Alfie (Anthony Hopkins) quitte sa femme Helena (Gemma Jones) après 40 ans de mariage pour une jeunette (Lucy Punch) qui l’espère-t-il lui donnera un fils. Sally (Naomi Watts), fruit de sa première union, divorce de son mari Roy (Josh Brolin) épris de la voisine d’en face (Freida Pinto), elle-même engagée dans un prochain mariage. Pendant ce temps, Helena trouve refuge entre les mains de Cristal, voyante extralucide qui la pousse dans les bras de Jonathan toujours amoureux de sa femme décédée avec laquelle il communique.

Mon avis
Alfie a besoin d’un célèbre vasodilatateur pour satisfaire sa jeune compagne, le désir de Roy s’éveille dans le voyeurisme, Sally fantasme sur son patron… à chacun ses petits travers.
Rien de transcendant dans ce vaudeville anecdotique : la voix off est routinière, les personnages familiers ; on est loin de l’énergie de Tout le monde dit I love you (1997) ou de la fantaisie d’Accords et désaccords (2000).
Pas de quoi fouetter un chat.

Date de sortie
06 octobre 2010

Appréciation
1 étoile (sur 5)

dimanche 3 octobre 2010

Assez parlé d'amour

L’équipe du film
Réalisation : Nanette Burstein.
Avec : Drew Barrymore, Justin Long, Charlie Day, Jason Sudeikis, Christina Applegate...

Date de sortie
29 septembre 2010

Appréciation
2 étoiles (sur 5)

dimanche 26 septembre 2010

L'être et le néant

L’équipe du film
Il paraît que Mange prie aime sonne le grand retour de Julia Roberts. Il paraît.

L’histoire
Elizabeth Gilbert (Julia Roberts donc) s’ennuie dans son mariage avec un gars presque parfait, dans sa maison bien rangée qu’elle a minutieusement agencée, Elizabeth Gilbert s’ennuie jusque dans son brushing. C’est pourquoi elle quitte tout pour l’Italie, l’Inde et Bali ; l’occasion pour ces destinations de bénéficier d’un film publicitaire gratuit.

Mon avis
Choses qui incitent à ne pas s’enfuir de la projection avant la fin.
Dehors il pleut.
Le processus de digestion a commencé et mieux vaut le laisser se poursuivre confortablement installé dans un fauteuil.
Etant donnée la profusion de clichés, la lubie de s’assurer qu’aucun n’a été oublié.
L’espoir de voir surgir un quelconque intérêt (au bout d’1h59, se rendre à l’évidence que ce ne sera pas le cas puisque le film dure 2h00).
Mesurer son self contrôle, tester ses limites ; bref, avancer dans la connaissance de soi.
Ne pas faire de peine à la personne qui a proposé d’aller voir ce film (mais ça va se payer quand même).

Date de sortie
22 septembre 2009

Appréciation
0 étoile (sur 5)

dimanche 19 septembre 2010

A pair of brown eyes

L’équipe du film
Réalisation : Ben Affleck.
Avec Ben Affleck, Rebecca Half, John Hamm, Jeremy Renner, Blake Lively...

Date de sortie
19 septembre 2010

Appréciation
2 étoiles (sur 5)

jeudi 16 septembre 2010

Toute les femmes de ta vie

L’équipe du film
Chabadabada Claude Lelouch, réalisateur prolixe (La femme spectacle (1963), Un homme et une femme (1966), L’aventure c’est l’aventure (1972), Les uns et les autres (1981), Itinéraire d’un enfant gâté (1988), Tout ça… pour ça (1993), Hommes, femmes : mode d’emploi (1996), And now… ladies and gentlemen (2002), Les Parisiens (2004), Le courage d’aimer (2005), Roman de gare (2007)…) fête ses cinquante ans de cinéma avec Ces amours-là.
Chabadabada Audrey Dana donne la réplique à Dominique Pinon, Samuel Labarthe et Laurent Couson également co-compositeur de la bande originale avec chabadabada Francis Lai.

L’histoireLes histoires d’amour d’Ilva (Audrey Dana) finissent mal… en général.

Mon avisLelouch a truffé sa dernière œuvre en date d’anecdotes personnelles.
Hymne à l’amour, déclaration enflammée à la vie, à la musique, au cinéma, ce film aligne un casting sans notable fausse note si l’on excepte Raphaël qui semble bien embarrassé par son corps.
Les grands yeux candides d’Audrey Dana sont lumineux, mais tapi dans l’ombre, le sirupeux guette. Prêts à bondir au moindre regard de cocker, le gnangnan, le culcul, le mou du genou menacent de s’emparer de Ces amours-là.
A part ça, quelqu’un aurait-il le 06 de Laurent Couson ?

Date de sortie
15 septembre 2010

Appréciation
2 étoiles (sur 5)

mardi 27 juillet 2010

Lecce homo

L’équipe du film
Présent dans la section Panorama du Festival International du Film de Berlin, Le premier qui l’a dit (Mine vaganti) a été vendu à une quinzaine de pays ; ce qui lui a valu une sélection en compétition officielle au 9ème Festival de Tribeca à New York dans la catégorie Films de fiction du monde.

L’histoire
Lecce, ville des Pouilles, abrite la dynastie Cantone qui gère une célèbre fabrique de pâtes. Le patriarche s’apprête à passer le flambeau à son fils aîné quand celui-ci révèle son homosexualité à toute la famille, au grand dam du cadet, Tomasso, qui était sur le point de faire la même chose.

Mon avis
Désaltérant comme une glace à l’italienne en plein cœur de l’été, Le premier qui l’a dit nous emmène avec légèreté dans le tourbillon de la vie.
Dans la douceur des Pouilles, dans l’ocre jaune des pierres, on a envie d’être amoureux.

Date de sortie
21 juillet 2010

Appréciation
2 étoiles (sur 5)

mardi 15 juin 2010

Quelque chose en lui de Bartleby

L’équipe du film
Qui dit Jean Becker dit L’été meurtrier (1983), Elisa (1995), Les enfants du marais (1999), Un crime au paradis (2001), Effroyables jardins (2003), Dialogue avec mon jardinier (2007) et Deux jours à tuer (2008) avec Albert Dupontel, monumental.

L’histoireGermain, 45 ans, quasi analphabète, vit sa petite vie tranquille entre ses potes de bistrot, sa copine Annette, le parc où il va compter les pigeons et le jardin potager qu'il a planté derrière sa caravane, elle-même installée au fond du jardin de sa mère, avec laquelle les rapports sont très conflictuels. Il n'a pas connu son père, sa mère s'est retrouvée enceinte de lui sans l'avoir voulu, et le lui a bien fait sentir depuis qu'il est petit, à l'école primaire son instituteur l'a vite pris en grippe, il n'a jamais été cultivé, il est resté "en friche". Un jour, au parc, il fait la connaissance de Margueritte, une très vieille dame, ancienne chercheuse en agronomie, qui a voyagé dans le monde entier et qui a passé sa vie à lire. Elle vit seule, à présent, en maison de retraite. Et elle aussi, elle compte les pigeons.

Mon avis
Au cœur d’une distribution éclectique (Maurane, François-Xavier Demaison, Patrick Bouchitey, Jean-François Stévenin…), Gisèle Casadesus, frêle et élégante, accompagne un Gérard Depardieu en Lennie solitaire qui n’en fait même pas trop.
Jean Becker évoque les choses de la vie dans un délectable panaché entre La patience de Mauricette et Mort d’un jardinier de Lucien Suel saupoudré d’une pincée de Philippe Delerm.
Changez de carburant, roulez à l’essence Suel.

Date de sortie
02 juin 2010

Appréciation
2 étoiles (sur 5)

samedi 5 juin 2010

Que diable allait-il faire dans cette galère ?

L’équipe du film
La joliesse un peu gourde de Vanessa David (Sonia), alliée au professionnalisme de Vincent Elbaz (Ivan) dont on a ici franchement pitié, ne sauvent pas cette tentative de road movie qui ne tient pas la route une seconde.

L’histoire
Sonia ne lâche pas d'une semelle Ivan, bandit un peu maniaque tiré à quatre épingles.

Mon avis
Sweet valentine est présenté comme une comédie dramatique.
Par conséquent, si l’on en croit le Nouveau Petit Robert édition 1993, pages 410 et 686, nous aurions affaire à un "film présentant les caractères de la comédie ; pièce de théâtre ayant pour but de divertir en représentant les travers, les ridicules des caractères et des mœurs d’une société" et "qui est susceptible d’émouvoir, d’intéresser vivement le spectateur".
Il s'agit manifestement d'une erreur d’étiquetage.

Date de sortie
02 juin 2010

Appréciation
0 étoile (sur 5)

lundi 31 mai 2010

Amour, vengeance et justice

L’équipe du film
Oscar 2010 du meilleur film étranger et Goya 2010 du meilleur film hispano-américain, El secreto de sus ojos (Dans ses yeux) de Juan José Campanella réunit des acteurs stupéfiants : Soledad Villamil (Irene Menendez Hastings, lumineuse), Ricardo Darin (Benjamin Esposito), Guillermo Francella (Pablo Sandoval), Pablo Rago (Ricardo Morales).

L’histoire
Retraité du système judiciaire argentin, Benjamin Esposito s’attelle à l’écriture d’un roman retraçant une affaire dont il avait la charge en 1974.

Mon avis
Enquête policière, romance amoureuse, annales politiques s’entrecroisent avec brio.
Sous une apparente placidité, une tension énorme prend place au fil du film, emportée par un jeu d’acteur sobre mais d’une grande intensité.
L’intrigue est prenante, les personnages prodigieux.
L’ébauche d’une analyse psychologique apparaît même en filigrane.
Ces yeux-là sont une fenêtre ouverte sur l’humanité dans son extrême complexité.
Ces yeux-là disent qu’il faut parfois savoir fermer des portes pour pouvoir en ouvrir d’autres.

Date de sortie
5 mai 2010

Appréciation
3 étoiles (sur 5)

dimanche 9 mai 2010

Donnez Downey do-donnez Downey donnez-moi

L’équipe du film
Robert Downey Jr revêt une nouvelle fois l’armure d’Iron man.
Après avoir remporté le Golden globe du meilleur second rôle masculin pour sa prestation dans Ally McBeal (2001), le Chaplin de Richard Attenborough (1993) s’est distingué dans Kiss kiss bang bang (Shane Black, 2005), Good night and good luck (George Clooney, 2006), Zodiac (David Fincher, 2007) et plus récemment Le soliste (Joe Wright, 2009) et Sherlock Holmes (Guy Richie, 2010).

L’histoire
Plus fun que Batman, plus attirant que Spiderman (le collant moulant ne fait pas le sex-symbol), plus savant que Superman, Iron man (Tony Stark – Robert Downey Jr)) aurait tout pour être heureux s’il n’était contrarié par un cœur défaillant.

Mon avis
Malgré sa mégalomanie, le héros ne se prend pas au sérieux. Il fait au contraire preuve de beaucoup d’autodérision, d’un grand sens de la répartie et séduit par sa rock’n roll attitude. Robert Downey Jr sur pile est drôle, vif et piquant ; une fois de plus tellement frais qu’il prend sans peine l’ascendant sur Mickey Rourke, simulacre de Wrestler qui aurait laissé ses doigts dans la prise trop longtemps.
La mise en place des personnages est laborieuse, l’éclairage sur les relations entre Tony et son père cousu de fil blanc mais qu’importe, l’essentiel est ailleurs ; dans l’étincelle qui illumine le regard de Robert Downey Jr.
Donnez Downey do-donnez Downey donnez-moi
Donnez Downey do-donnez, Dieu vous le rendra
.

Date de sortie
28 avril 2010

Appréciation
2 étoiles (sur 5)

vendredi 26 mars 2010

Delirium très mince

L’équipe du film
La filmographie de Tim Burton est aussi luxuriante que sa chevelure.
Citons quelques perles du président du Festival de Cannes 2010 : Les noces funèbres, 2005 ; Sleepy Hollow, 2000 ; Mars attacks !, 1997 ; Edward aux mains d’argent, 1991 ; Beetlejuice, 1988…

L’histoire
Elle s’appelle Alice. Elle a 19 ans. Elle est de retour au pays des merveilles. Et ça va saigner !

Mon avis
Il était une fois un réalisateur génial qui s'était pris les pieds dans un tapis volant, oups.
Techniquement, Tim Burton a dû bien s’amuser, mais quid des émotions ? Quid de la folie ? (A ce propos, quelqu’un est-il en mesure de me dire s’il existe une explication psychologique au fait que Johnny Depp se soit grimé du visage de son épouse ? Vous pouvez envoyer vos réponses à l’adresse mail ci contre. Merci.)
Helena Bonham Carter, la reine de cœur, tire son épingle (à cheveu) du jeu.
Quant au scénariste, "qu’on lui coupe la tête !".

Date de sortie
24 mars 2010

Appréciation
1 étoile (sur 5)

mardi 23 mars 2010

Youpi ! Dansons la carioca

L’équipe du film
Pour son premier long métrage, Marc Chaumeil a le bon goût de combiner de savoureux ingrédients : François Damiens (grâce à qui Dikkenek d’Olivier Hoofstadt est reconnu de salubrité publique), Julie Ferrier, Romain Duris, Vanessa Paradis et Helena Noguerra font de L’arnaqueur une succulente comédie.

L’histoire
Briseur de couple professionnel, Alex Lippi (Romain Duris, rocambolesque et charmant) s’est adjoint les services de sa sœur Mélanie (Julie Ferrier, épatante), et de son beau-frère Marc (François Damiens, inénarrable) pour enjôler les femmes malheureuses et leur ouvrir les yeux. Mais sa petite entreprise doit faire face à la crise, et le voilà obligé d’accepter une mission difficile mais lucrative : séduire Juliette (Vanessa Paradis) à dix jours de ses épousailles avec un ersatz de prince charmant, riche et bel américain apparemment bien sous tous rapports.

Mon avis
Dans des décors somptueux, avec les moyens techniques de James Bond, des personnages pétillants et cocasses rythment un film plein de fantaisie.
Pas la peine d’épiloguer ; je suis conquise.

Date de sortie
17 mars 2010

Appréciation
3 étoiles (sur 5)

mardi 16 mars 2010

Des chèvres et des hommes

L’équipe du film
Touche à tout du cinéma américain, Grant Heslov a souvent collaboré avec George Clooney. En 2006, il est acteur, scénariste et producteur de Good night, and good luck ; en 2008, acteur et producteur de Jeux de dupe ; en 2009 scénariste de Escape from Tehran dont la sortie est prévue cette année.
Pour The men who stare at goats (ouvrage du journaliste Jon Ronson sur les expériences parapsychologiques menées par l’armée américaine), Grant Heslov enfile la casquette de cinéaste.

L’histoire
Revenu du Vietnam, Bill Django (Jeff Bridges, hallucinant) fonde une unité new age baptisée "Premier Bataillon de la Terre". Son objectif est de faire la guerre autrement qu’avec les armes traditionnelles, en formant des combattants Jedis capables de décupler leurs pouvoirs parapsychiques (lire dans les pensées de l’adversaire, traverser les murs…). Parmi ses plus brillants soldats figure Lyn Cassidy (George Clooney).

Mon avis
Bienvenue à cette parodie militaire loufoque basée sur des faits réels !?!
Jeff Bridges sous l’emprise constante de substances illicites distribue des fleurs aux soldats et les entraîne façon Full Metal Jacket version hippie.
Georges, clownesque à souhait, disperse les nuages en les fixant, retrouve son mentor par télépathie… en toute décontraction. Sa moustache beatnik lui donne un petit air de Magnum (ceci n’étant absolument pas une incitation au port de la moustache qui personnellement me hérisse le poil).
Cerise sur le space cake : Kevin Spacey, irréprochable comme à l’accoutumée.
Peace and love.

Date de sortie
10 mars 2010

Appréciation
2 étoiles (sur 5)

samedi 6 mars 2010

Nein

L’équipe du film
Rob Marshall (Chicago, 2003) avait pour projet d’adapter une comédie musicale à succès des années 80, elle-même tirée du 8 ½ de Federico Fellini.
Honte aux producteurs de l’avoir financé. Honte à Daniel Day-Lewis, Penélope Cruz, Nicole Kidman… d’avoir foulé aux pieds le cinéma italien.

L’histoire
Comment réaliser un film sans scénario ?
Telle est la question que se pose Guido (Daniel Day-Lewis) qui aurait aisément pu s’appeler Vomito tant chanter semble un supplice pour lui (et pour le spectateur).
Rob Marshall n'a visiblement pas trouvé la réponse…

Mon avis
La distribution fait froid dans le dos.
Fergie des Black Eyed Peas ressemble moins à Claudia Cardinale qu’à une mauvaise caricature de Peggy la cochonne (et on ne touche pas aux Muppets !).
Toute en vulgarité, Penélope Cruz se croit dans un film de fesses.
Nicole Botox® Kidman ne joue pas, elle pose. Mais ni la fontaine sur laquelle elle s’appuie (énorme allusion à la Fontaine de Trévi de la Dolce vita), ni la toxine qu’elle s’injecte ne sont suffisamment magiques pour qu’on la prenne pour Anita Ekberg.
Marion Cotillard s’en tire moins mal que les autres ; sans doute parce qu’elle est davantage dans la retenue.
Seule Kate Hudson apporte une touche de fraîcheur en interprétant Cinema italiano ; unique chanson qui reste un peu dans l’oreille parmi tous les morceaux ringards qui se succèdent pendant deux heures abyssales.
Le meilleur, c’est quand ça s’arrête.

Date de sortie
03 mars 2010

Appréciation
1 étoile (sur 5)

dimanche 21 février 2010

Mel Gibson le glas

L’équipe du film
Mel Gibson ne se fixe aucune limite (Mad Max).
Mel Gibson passe pour un déjanté habité (L’arme fatale).
Mel Gibson aime les pâtes (Tequila Sunrise).
Mel Gibson conjugue humour et aventure (Comme un oiseau sur la branche).
Mel Gibson interprète qui bon lui semble (Hamlet).
Mel Gibson arbore un sourire ravageur (Forever young).
Mel Gibson s’amuse (Maverick).
Mel Gibson incarne la liberté (Braveheart).
Mel Gibson porte le costume comme personne ; sa distinction, sa virilité, sa plastique le rendent infiniment désirable, hyper sexy, super sensuel (Payback).
Mel Gibson côtoie Bono (The million dollar hotel).
Mel Gibson danse comme un dieu sur Frank Sinatra (Ce que veulent les femmes).
Mel Gibson vit sur un nuage (Signes).
Mel Gibson possède une imagination débridée (Apocalypto).
Mel Gibson est l’acteur le plus charismatique du monde (toute sa filmographie).
Mel Gibson me donne l’impression d’avoir toujours 15 ans.

L’histoire
Emma Craven est assassinée sur le perron de la maison de son père (Mel Gibson, donc), inspecteur de la brigade criminelle de Boston. Etait-ce lui qui était visé ou était-ce effectivement elle ? Dans ce cas, pourquoi vouloir se débarrasser d’une stagiaire ? "Suspemse…"

Mon avis
Pour tout vous dire, avant même de voir Hors de contrôle, j’avais prévu un petit texte me dédouanant de tout parti pris concernant un long métrage mettant en scène Mel Gibson.
Persuadée d’être une fois de plus subjuguée par l’idole de ma jeunesse (et de ma moins jeunesse), je m’étais réservée le droit de ne pas attribuer d’étoiles à ce film afin de rester crédible.
Au fil de la projection, et mon désespoir grandissant, ce texte est passé d’inadapté à totalement incongru.
Par contre, le titre français de Edge of darkness est on ne peut plus adéquat : tout est absolument hors de contrôle. Les méchants, surjoués, en deviennent risibles. Mel se débat dans un marasme scénaristique d’une nullité ineffable.
Quel déboire !

Date de sortie
17 février 2010

Appréciation
1 étoile (sur 5)

samedi 13 février 2010

S’il vous plaît… dessine-moi un labre à tête de mouton

L’équipe du film
Producteur de Microcosmos (1996) et d’Himalaya, l’enfance d’un chef (1999), Jacques Perrin réalise Océans avec Jacques Cluzaud, compère du Peuple migrateur (2001).
Pour cette odyssée maritime, des outils technologiques ont été inventés. Le système informatique "Thétis" par exemple, permet de filmer une bande de dauphins nageant à toute allure dans une mer agitée, en stabilisant la caméra fixée au bout d’une grue sur un bateau.
Les plongeurs ont également utilisé des équipements spéciaux comme les scaphandres recycleurs sans bulle, afin de ne pas effrayer les animaux et de pouvoir les approcher au plus près.

L’histoire
« Nants ingonyama bagithi baba
Sithi uhhmm ingonyama
Nants ingonyama bagithi baba
Sithi uhhmm ingonyama
Ingonyama
Siyo Nqoba
Ingonyama
Ingonyama nengw' enamabala
C’est l’histoire, l’histoire de la vie
. »

Mon avis
En dépit d’un propos naïf, d’une construction non identifiée, de quelques longueurs, mais aussi de voisins bruyants… certains se conduisent au cinéma comme dans leur salon et inondent la projection de commentaires insignifiants du genre "Wahou qu’elle est grosse la baleine !" ; lapalissades qui parasitent la concentration et le plaisir des autres spectateurs. Est-il besoin de rappeler que dans une salle de cinéma, le silence est de rigueur ?
Bref, revenons à nos moutons...
En dépit d’un propos naïf, d’une construction non identifiée, de quelques longueurs, Océans resplendit d’images d’une qualité et d’une intimité exceptionnelles qui reflètent une grande connaissance du milieu marin. La restitution de la communication sonore entre les individus apporte une vraie valeur ajoutée à cette immersion, à ce ballet aquatique harmonieux.

Date de sortie
27 janvier 2010

Appréciation
3 étoiles (sur 5)

mardi 26 janvier 2010

Tétracyclinteastwood

L’équipe du film
Clint Eastwood collectionne les chefs d’oeuvre comme d’autres les infections bactériennes. Gran torino (2009) c’est lui, Million dollar baby (2005) c’est lui, Mystic river (2003) c’est encore lui, Sur la route de Madison (1995) c’était déjà lui.
Quand il dirige Morgan Freeman (Nelson Mandela), il n’y a rien à dire ; il suffit de laisser le charme agir…

L’histoire
I am the master of my fate:
I am the captain of my soul
.”
Ainsi s’achève Invictus de William Ernest Henley ; poème que récitait Mandela durant ses années d’incarcération.
Elu à la tête de l’Afrique du Sud en 1994, il tente de fédérer ses concitoyens autour du rugby. Soutenu par le capitaine des Springboks (Matt Damon, transparent malgré les nombreuses séances de muscu), il y parviendra en remportant la Coupe du monde de 1995.

Mon avis
Le tétracyclinteastwood est un antibiotique de la famille des Aventuriers, préconisé dans le traitement de l’ennui, de la médiocrité, de la facilité stylistique.
La formule 2010 de ce médicament est moins puissante que les précédentes (il faut dire que 2009 et 2005 ont obtenu des résultats remarquables) mais son action préventive reste très efficace.
Effet secondaire constaté : la conscience exacerbée d’être vivant.
Posologie : à consommer sans modération.

Date de sortie
13 janvier 2010

Appréciation
3 étoiles (sur 5)

dimanche 17 janvier 2010

Mr Sandman, bring me a dream

L’équipe du film
Jaco van Dormael (Le huitème jour, 1996) a mis sept ans pour écrire le scénario de Mr Nobody, dont le point de départ se situe dans son court métrage de 1982 : E pericoloso sporgersi.
« Je me suis rendu compte que je ne cherchais pas à raconter quelque chose de binaire » confie-t-il, « j'étais avant tout intéressé par la multiplicité et la complexité des choix. Quand on doit faire un choix, il n'y a jamais seulement deux options possibles mais une infinité qui découlent des deux premières. C'est une arborescence. Avec ce scénario, j'avais envie de faire sentir ce gouffre né de l'infinité des possibilités. ».

L’histoire
Nemo a neuf ans. Ses parents se séparent. Que faire ? Partir avec sa mère ? Rester avec son père ? Ne pas choisir ? Ne pas choisir, c'est encore choisir.

Mon avis
Mr Nobody c’est chacun d’entre nous, à chaque instant confronté à des choix et à leur effet papillon. Mr Nobody c’est l’humain dans son universalité, décortiqué par un réalisateur habité ; petit poucet qui laisse derrière lui des cailloux de couleurs différentes selon le chemin emprunté par son héros.
Van Dormael effleure parfois l’alchimie d’Eternal sunshine of the spotless mind de Michel Gondry (2004) mais sans jamais l’atteindre.
On peut être touché par ce film étourdissant aux ramifications complexes… ou pas.

Date de sortie
13 janvier 2010

Appréciation
2 étoiles (sur 5)

dimanche 10 janvier 2010

Keats' eyes

L’équipe du film
Dirigées par une femme de talent (Jane Campion, aux commandes d’In the cut en 2003, Holy smoke en 1999 et de la très charnelle Leçon de piano en 1993), les actrices charismatiques de Bright star illuminent l’histoire du poète John Keats (1795-1821). Ici les hommes ne font que de la figuration.

L’histoire
John Keats (Ben Whishaw) and Fanny Brawne (Abbie Cornish) forever.

Mon avis
Magnifique illustration de la poésie romantique du 19ème siècle, Bright star s’ouvre sur un tableau qui rappelle de manière troublante l’œuvre de Vermeer, montrant des scènes de la vie domestique avec un traitement particulier de la lumière.
La végétation anglaise donne matière à de splendides plans.
Le visionnage de ce film voluptueux est à réserver aux adeptes de l’amour romantique et aux personnes qui assument leur sensibilité. Les autres risquent de s’ennuyer un tantinet.
Mais tous peuvent s'interroger sur la place du poète dans notre société (je ramasse les copies dans 4 heures).

Date de sortie
6 janvier 2010

Appréciation
2 étoiles (sur 5)