jeudi 21 mai 2009

Beaucoup de bruit pour rien

L’équipe du film
Parce qu’elle le vaut bien, Penelope Cruz joue Léna dans Etreintes brisées, présenté en compétition au 62ème FIF de Cannes. Actrice fétiche de Pedro Almodovar, elle a également travaillé avec lui dans En chair et en os (1997), Tout sur ma mère (1999), Volver (2006) et prochainement Lapiel que habito.

L’histoire
Réalisateur, Mateo Blanco (Lluis Homar) dirige Léna dont il s’éprend éperdument.
14 ans plus tard, aveugle et scénariste, celui qui s’appelle désormais Harry Caine, est amené à faire le récit de leur histoire d’amour.

Mon avis
Suffit-il d’être une beauté plastique pour être une grande actrice ?
Je dis non.
Suffit-il qu’un long-métrage soit signé Almodovar pour être un chef d’œuvre ?
Je dis non.
Suffit-il de multiplier les références aux classiques du cinéma (Etreintes brisées vient d’une scène de Voyage en Italie de Rossellini…) pour s’inscrire à son tour dans l’Histoire de cet art ?
Je dis non.
Je dis non non non et non au tapage médiatique qui accompagne la sortie de ce film sans surprise, au rythme languissant, qui manque de chaleur, de passion, d’émotion !
Qu’as-tu fait Pedro, toi qui m’as bouleversée avec Parle avec elle ?
La seule étoile de cette critique va à l’acteur principal.

Date de sortie
20 mai 2009

Appréciation
1 étoile (sur 5)

0 % de matière grise

L’équipe du film
Dans Confessions d’une accro du shopping, Isla Fisher (Rebecca Bloomwood) n’a pas exactement la même garde-robe que Sacha Baron Cohen (Borat), son compagnon dans la vie. Désolée pour les nostalgiques du minikini.

L’histoire
Becky Bloomwood adooooore le shopping. Acheteuse compulsive, elle doit faire face en permanence à des problèmes d’argent. Alors comment expliquer qu’un très séduisant rédacteur en chef de magazine économique l’embauche pour donner des conseils de gestion financière ?

Mon avis
L’histoire du roman de Sophie Kinsella a été remaniée avantageusement.
Le personnage principal est extra light mais dynamique et sympathique. Vous n’aurez pas de méningite en sortant de la projection de cette comédie mais vous bénéficierez à coup sûr d’une bonne gymnastique des zygomatiques.
Je vous laisse ; une irrépressible envie de faire flamber ma carte bancaire…

Date de sortie
20 mai 2009

Appréciation
2 étoiles (sur 5)

mercredi 20 mai 2009

Love boat

L’équipe du film
Après avoir brillé dans The big Lebowski (Joel Coen, 1998), Magnolia (Paul Thomas Anderson, 2000), La 25ème heure (Spike Lee, 2003), Truman Capote (Benett Miller, 2006)… l’immense Philip Seymour Hoffman endosse le costume d’une vedette de la radio dans Good morning England de Richard Curtis.

L’histoire
Alors que le gouvernement britannique tente par tous les moyens d’éradiquer les radios pirates, Carl est immergé au cœur de la plus célèbre d’entre elles. A bord du Radio Rock, il va goûter aux joies du sexe et du rock’n roll, en compagnie d’animateurs déjantés.

Mon avis
Quel plaisir de faire la connaissance de cette bande de joyeux drilles !
Cependant, la savoureuse galerie de portraits pittoresques ne parvient pas à palier la faiblesse du scénario.
La réussite du film tient plus à une b.o. de légende (qui donne envie de se trémousser sur son siège) qu’à une histoire solide car en 2h15, il ne se passe pas grand-chose…
C’est un comble pour un film hommage à la musique des années 60 que de manquer de rythme !

Date de sortie
6 mai 2009

Appréciation
2 étoiles (sur 5)

vendredi 8 mai 2009

Colin, par monts et par vaux

L’équipe du film
Easy Virtue (traduit en français par Un mariage de rêve) est à l’origine une pièce de théâtre écrite en 1924 par Noël Coward et adaptée pour la première fois au cinéma par Alfred Hitchcock. Aujourd’hui, c’est Stephan Elliott (réalisateur de Priscilla, folle du désert sorti en 1995) qui s’en empare.

L’histoire
Dans les années 20, le jeune John Whittaker sème la zizanie dans sa famille en faisant entrer le loup dans la bergerie en la personne de sa belle épouse.
Commence alors une lutte sans merci entre la belle-mère anglaise (Kristin Scott Thomas), traditionnellement coincée, et sa bru (Jessica Biel) américaine donc aux moeurs indécentes.
Ceci sous l’œil (et le verbe) acerbe de Mr Whittaker alias Colin Firth.

Mon avis
Jessica Biel rayonne dans cette comédie explosive où situations loufoques et sarcasmes jubilatoires s’enchaînent à un rythme enlevé.
De délicieusement caustique, the charming Colin passe à définitivement craquant quand il danse le tango.
Soulignons la bouffonnerie distinguée des personnages de second plan comme Furber le majordome (Kris Marshall vu dans Love actually).
Délectez-vous de cette farce, mais ne vous arrêtez pas là ; (re)lisez Tom Sharpe.

Date de sortie
6 mai 2009

Appréciation
3 étoiles (sur 5)

Zaboulette

L’équipe du film
Mars 2007, sortie d’Ensemble c’est tout, adaptation par Claude Berri du troisième roman d’Anna Gavalda. Deux ans plus tard c’est au tour de Je l’aimais d’être porté à l’écran, par Zabou Breitman.

L’histoire
Pierre (Daniel Auteuil) confie à sa belle-fille (Florence Loiret-Caille) qui vient d’être quittée, sa passion pour Mathilde (Marie-Josée Croze) jadis abandonnée au profit de son confort domestique et de son épouse délaissée. Mieux vaut être quittée que mal aimée, lui assure-t-il alors.

Mon avis
Claude Berri avait réalisé une œuvre émouvante, colorée de personnages attachants. Zabou Breitman a commis un téléfilm insipide, aussi plat que l’encéphalogramme de Kelly Bundy.
Marie-Josée Croze qui tombe éperdument amoureuse de Daniel Auteuil !?! C’est tout sauf crédible. D’ailleurs ni l’un ni l’autre ne semble transcendé par son personnage…
Personne ne parvient à faire de cette soi-disant passion amoureuse qui finit en banale histoire de lâcheté dramatiquement pathétique, un objet exceptionnel.
Sans Mathilde, Pierre se définit comme un mort vivant. Moi j’étais morte d’ennui.

Date de sortie
6 mai 2009

Appréciation
0 étoile (sur 5)

dimanche 3 mai 2009

Il a dû faire toutes les guerres de la vie

L’équipe du film
Gavin Hood, scénariste et réalisateur du dramatique Mon nom est Tsotsi sorti en 2006, s’attaque à un spin-off (c’est-à-dire une œuvre dérivée d’une autre) : X-Men origins : Wolverine. Le mutant aux griffes acérées est une nouvelle fois incarné par le testostéronique Hugh Jackman.
A suivre : le spin off sur Magnéto, prévu pour 2011.

L’histoire
L’Histoire des mutants commence véritablement avec celle de la transformation de Logan en Wolverine par le machiavélique général Stryker. Ce film raconte la vie de Wolverine avant sa rencontre avec le professeur Xavier ; il est chronologiquement antérieur à la trilogie X-Men.

Mon avis
Explication honnête et claire du « passé » de Wolfy (je l’appelle comme je veux ! Mais c’est vrai que du coup ça fait beaucoup moins viril…), ce spin off est un excellent film de genre qui commence par un générique formidable.
Les scènes de combat sont très bien orchestrées, graphiquement éblouissantes. Mais ce n’est pas qu’une histoire de muscles. Le scénario donne la part belle au duel fratricide entre Victor - Dents de sabre (charismatique Liev Schreiber), côté obscur des mutants et Wolverine, plus déchiré, plus tourmenté, bref, plus humain que jamais.
Un vrai régal.

Date de sortie
29 avril 2009

Appréciation
4 étoiles (sur 5)

Vivere per liberta

L’équipe du film
Les biopics (biographical pictures) sont à la mode. Edith Piaf, Jacques Mesrine, Françoise Sagan… ont nourri de récentes réalisations cinématographiques. Comment celle qui a libéré le corps des femmes aurait-elle pu y échapper ? Coco avant Chanel est une adaptation libre de L’irrégulière ou mon itinéraire Chanel signé Edmonde Charles-Roux. Anne Fontaine a donné le rôle de Coco à Audrey Tautou. Jan Kounen l’a quant à lui confié à Anna Mouglalis dans Chanel et Stravinsky, l’histoire secrète qui devrait sortir en fin d’année.

L’histoire
Orphelines, Gabrielle et Adrienne travaillent côte à côte comme couturières et chanteuses de beuglant. Pas facile d’exister quand on est une femme sans le sou au début du XXème siècle. Le jour où Adrienne quitte sa sœur pour vivre auprès d’un baron qui a promis de l’épouser, Gabrielle se met à jouer les apprenties courtisanes pour se réaliser. Gabrielle deviendra Coco Chanel grâce à sa détermination, sa singularité, son talent mais aussi ses rencontres et l’amour.

Mon avis
Que d’élégance et de sobriété dans ce film classique et classe d’une rare subtilité !
Le casting est parfait. Audrey Tautou est magistrale. Son regard et sa posture en disent plus que de longs discours. Benoît Poelvoorde (Etienne Balsan) est méconnaissable. Jamais je n’aurais pensé qu’il puisse jouer avec justesse et finesse (sans qu’il s’agisse du prénom de deux blondes à forte poitrine). Alessandro Nivola (Boy Capel) est magnétique, envoûtant, irrésistible. Seconds rôles féminins, Marie Gillain et Emanuelle Devos sont merveilleuses, comme à leur habitude.
C’est une réussite.

Date de sortie
22 avril 2009

Appréciation
3 étoiles (sur 5)

Il est bath' Hubert

L’équipe du film
Rio ne répond plus est le 2ème volet des aventures d’OSS 117 interprété par Jean Dujardin. A la réalisation on retrouve Michel Hazanavicius qui avait signé Le Caire, nid d’espions (sorti en avril 2006).

L’histoire
Douze ans après son intervention remarquable au Caire, Hubert Bonisseur de la Bath, le meilleur agent français (mais ce n’est pas à lui de le dire) a pour mission de récupérer un microfilm détenu par d’anciens nazis. Le Mossad, en la personne d’une charmante colonel, lui propose de s’associer.

Mon avis
Il est sexiste et raciste. Il se croit très séduisant alors qu’il est d’une lourdeur incommensurable.
Et pourtant sa bonne humeur contagieuse, son rire communicatif, ses cascades accidentelles font d’OSS 117 le plus irrésistible des agents secrets. Désopilant, Jean Dujardin s’éclate.
Les jeux de mots potaches et les scènes d’action improbables sont servis par une esthétique sixties extrêmement réussie et savamment dosée.
Les personnages secondaires, tel l'agent Trumendous (Ken Samuels) qui ne cesse de transpirer, rigoler et traiter son homologue français de « mother fucker », sont truculents.
Ne boudons pas notre plaisir.

Date de sortie
15 avril 2009

Appréciation
3 étoiles (sur 5)

Famille je vous hais

L’équipe du film
Jonathan Demme (oscarisé en 1991 pour le Silence des agneaux) fait de Anne Hathaway (Meilleures ennemies, Le diable s’habille en Prada, Le secret de Brokeback mountain…) la tête d’affiche de Rachel se marie.

L’histoire
Kim, en cure de désintoxication est autorisée à passer quelques jours en famille pour célébrer le mariage de sa sœur Rachel.

Mon avis
Dans la maison familiale, tout le monde met la main à la pâte dans une joyeuse effervescence. Les invités sont enjoués, les parents souriants, la musique omniprésente.
C’est chiant comme la pluie qui risque de ternir les festivités et annonce l’orage familial qui gronde. Les langues se délient, les douleurs éclatent.
L’interprétation de Anne Hathaway rappelle celle de Winona Ryder dans Une vie volée de James Mangold (sorti en 2000). Dommage.
C’est Rosemarie Dewitt (Rachel) qui porte le film.
C’est son talent à elle qui crève l’écran.
Pas besoin de forcer le trait. Juste jusque dans la souffrance, elle est éblouissante.
Malgré tout, quel mariage ennuyeux ! Et on ne peut même pas goûter au champagne…

Date de sortie
15 avril 2009

Appréciation
1 étoile (sur 5)