jeudi 31 décembre 2009

Cocktail chez Mademoiselle

L’équipe du film
Deuxième long-métrage de l’année consacré à Gabrielle Chanel, Coco Chanel & Igor Stravinsky est basé sur un scénario de Chris Greenhalgh d’après son propre roman Coco & Igor.
A la réalisation, Jan Kounen (99 francs, 2007 ; Blueberry, 2004 ; Doberman, 1997) rapporte un épisode de la vie de Coco postérieur à celui décrit par Anne Fontaine dans Coco avant Chanel.

L’histoire
Paris, 1913, Igor Stravinsky (Mads Mikkelsen) qui présente le Sacre du Printemps au Théâtre des Champs-Élysées provoque un tollé général. Coco Chanel (Anna Mouglalis) fait partie du public mais ne fera la connaissance de l’artiste que sept ans plus tard, à la fin de la révolution russe. Stravinsky est alors réfugié à Paris. Chanel, quant à elle, vient de perdre Boy Capel. Elle propose au compositeur de venir travailler dans sa maison de Garches, avec femme et enfants.

Mon avis
Une liaison explosive entre deux artistes modernes ; voilà a priori un sujet alléchant.
Pourtant, la réalisation de Jan Kounen, un peu sage pour de tels personnages, freine l’adhésion du spectateur. La force de ce film ne repose que sur les épaules des principaux comédiens.
Egérie de Chanel, Anna Mouglalis est une femme ravissante, une actrice captivante qui exsude le mystère. La sensualité de sa voix la rend presque animale.
Quel feu d’artifice si la Coco de Kounen avait rencontré le Capel de Fontaine (Alessandro Nivola) !

Date de sortie
30 décembre 2009

Appréciation
2 étoiles (sur 5)

dimanche 27 décembre 2009

Pom pom pom pom

L’équipe du film
Le romantisme sied au britannique Joe Wright qui accomplit une transposition raffinée de Pride and prejudice (Orgueil et préjugé) de Jane Austen en 2006 et de Expiation (Reviens-moi) de Ian McEwan en 2008. Pour Le soliste, Wright bondit dans les années 2000 afin de retracer le parcours de Steve Lopez à partir de son autobiographie The soloist: a lost dream, an unlikely friendship, and the redemptive power of music (Penguin books, 2008).

L’histoire
Fasciné par la musique qu'un sans-abri (Jamie Foxx) tire de son violon à deux cordes, Steve Lopez (Robert Downey Jr), chroniqueur au Los Angeles Times, enquête et découvre qu’il s’agit de Nathaniel Ayers, violoncelliste surdoué fanatique de Beethoven, qui quitta précipitamment la Juilliard School de New York à cause de sa schizophrénie.

Mon avis
Qui s’attendait à un duo colossal restera sur sa faim. Jamie Foxx se fait manger tout cru par Robert Downey Jr.
Immergé dans le quartier de Skid row à Los Angeles, Steve Lopez navigue en solo au milieu d’une Cour des miracles de 10 000 personnes (la plus forte concentration de sdf de tous les Etat-Unis).
En proie à de multiples interrogations existentielles, il cherche à aider Nathaniel, à entrer dans son univers, à se changer en ami.
« Qu’il est difficile d’aimer.
Qu’il est difficile
. »

Date de sortie
23 décembre 2009

Appréciation
2 étoiles (sur 5)

jeudi 17 décembre 2009

Sous le signe du lien

L’équipe du film
Avatar, blockbuster pro-écolo de James Cameron sort en plein Sommet de Copenhague. Alors que les dirigeants du monde entier peinent à surmonter leurs divergences d’intérêts et à trouver des solutions au réchauffement climatique, plus de 300 millions de dollars (hors marketing) ont été dépensés pour ce film.
Force est de constater que le monde ne tourne pas rond.

L’histoire
Jake Sully (Sam Worthington), ancien Marine, part pour Pandora où il prend possession de l’avatar Na’vi de son frère jumeau mort. L’avatar permet à un humain de lier son esprit à un corps biologique commandé à distance et capable de survivre dans l’atmosphère de cette planète. A des années-lumière de la Terre, le peuple des Na’vi s'est implanté sur un gisement de minerai précieux, convoité par de puissants groupes industriels.
L’environnement de Pandora, le peuple Na’vi et en particulier Neytiri, seront le théâtre de la renaissance de Jake.

Mon avis
Si la prouesse graphique est incontestable (la faune et la flore de Pandora nous plongent dans un univers onirique fabuleux), l’intérêt de ce western de science-fiction l’est beaucoup moins.
Avatar présente les défauts d’une superproduction américaine : un manichéisme permanent (le diabolique GI Joe bodybuildé décérébré face à une Pocahontas panthéiste anticolonialiste) associé à un mélange de messages basiques amenés avec la délicatesse d’un 33 tonnes (les arbres sont nos amis) pendant 2h40 de rédemption.
Une pincée de subtilité aurait été la bienvenue.

Date de sortie
16 décembre 2009

Appréciation
3 étoiles (sur 5)